Actualités intersidérales
#121
Posté 14 January 2006 - 21:44
NOUVELOBS.COM | 08.01.06 | 23:10
L a mission Stardust est de retour. Après avoir capturé des poussières interstellaires et surtout des poussières cométaires, Stardust doit livrer dimanche 15 janvier son panier rempli de la précieuse cargaison. Le récipient solidement scellé doit traverser l’atmosphère à grande vitesse avant de se poser dans le désert, dans l’Utah, aux Etats-Unis. Les échantillons tant attendus sont des témoins de l’enfance du système solaire : les chercheurs comptent sur eux pour mieux connaître les ingrédients qui existaient lors de la formation du système solaire.
Stardust a été lancée en février 1999 par la NASA dans le cadre des missions ‘’économiques’’ décidées à l’époque. Au cours de son périple de plus de 4,5 milliards de kilomètres, la sonde a commencé en 2000 à collecter des poussières interstellaires. En 2004 elle a plongé dans la queue de la comète Wild-2 afin de collecter des poussières cométaires. Elle en a profité pour envoyer de très beaux clichés du noyau cométaire.
Pour capturer ces grains de matière, Stardust était équipée de panneaux en forme de raquette doté d’un matériau extrêmement léger et poreux mais très résistant, fabriqué à base de silice.
A l’œil, cette sorte d’éponge appelée ‘’aerogel’’ ressemble à une fumée bleue. Composé à 99% de vide, ce matériau devait piéger un maximum de poussières.
C’est cet ‘’aerogel’’ et son précieux contenu, protégés par une boîte métallique, qui doivent revenir sur Terre dimanche 15 janvier. La capsule pénètrera dans l’atmosphère à la vitesse de 12,8 km/s, un record pour une sonde de retour sur Terre. A environ 32.000 mètres d’altitude un parachute stabilisateur doit se déployer, puis un second à 3.000 mètres pour freiner la capsule. En 2004 ce système n’avait pas fonctionné pour Genesis, la sonde qui avait capturé des échantillons de vents solaires. Les parachutes ne se sont pas déployés et la capsule s’est plantée à 300 km/h dans le sol du désert du Utah. Souhaitons un meilleur sort à Stardust.
La sonde Stardust
#122
Posté 14 January 2006 - 21:47
tu y seras?non parce que qui de mieux qu'une femme pour ramasser la poussiereLe retour tant attendu des «poussières d’étoiles»
NOUVELOBS.COM | 08.01.06 | 23:10
L a mission Stardust est de retour. Après avoir capturé des poussières interstellaires et surtout des poussières cométaires, Stardust doit livrer dimanche 15 janvier son panier rempli de la précieuse cargaison. Le récipient solidement scellé doit traverser l’atmosphère à grande vitesse avant de se poser dans le désert, dans l’Utah, aux Etats-Unis. Les échantillons tant attendus sont des témoins de l’enfance du système solaire : les chercheurs comptent sur eux pour mieux connaître les ingrédients qui existaient lors de la formation du système solaire.
Stardust a été lancée en février 1999 par la NASA dans le cadre des missions ‘’économiques’’ décidées à l’époque. Au cours de son périple de plus de 4,5 milliards de kilomètres, la sonde a commencé en 2000 à collecter des poussières interstellaires. En 2004 elle a plongé dans la queue de la comète Wild-2 afin de collecter des poussières cométaires. Elle en a profité pour envoyer de très beaux clichés du noyau cométaire.
Pour capturer ces grains de matière, Stardust était équipée de panneaux en forme de raquette doté d’un matériau extrêmement léger et poreux mais très résistant, fabriqué à base de silice.
A l’œil, cette sorte d’éponge appelée ‘’aerogel’’ ressemble à une fumée bleue. Composé à 99% de vide, ce matériau devait piéger un maximum de poussières.
C’est cet ‘’aerogel’’ et son précieux contenu, protégés par une boîte métallique, qui doivent revenir sur Terre dimanche 15 janvier. La capsule pénètrera dans l’atmosphère à la vitesse de 12,8 km/s, un record pour une sonde de retour sur Terre. A environ 32.000 mètres d’altitude un parachute stabilisateur doit se déployer, puis un second à 3.000 mètres pour freiner la capsule. En 2004 ce système n’avait pas fonctionné pour Genesis, la sonde qui avait capturé des échantillons de vents solaires. Les parachutes ne se sont pas déployés et la capsule s’est plantée à 300 km/h dans le sol du désert du Utah. Souhaitons un meilleur sort à Stardust.
La sonde Stardust
#123
Posté 14 January 2006 - 21:51
#125
Posté 14 January 2006 - 22:14
Will arrêtes de gober les mouches! Fermes la bouche!
#126
Posté 14 January 2006 - 22:15
Ce genre d'informations devrait vous bouleversifier dans votre "vous" intérieur et tout ce que vous trouvez à dire ce ne sont que des âneries... Mais qu'ai-je donc fait donc pour mériter cela???
Will arrêtes de gober les mouches! Fermes la bouche!
sur toi, s'abattra la vengeance du tout puissant
#127
Posté 15 January 2006 - 12:52
#128
Posté 20 January 2006 - 09:50
Après deux reports successifs, la sonde New Horizons a entamé ce jeudi son chemin vers les confins de notre Système Solaire. C'est à 20h00 heure de Paris (jeudi 19 janvier 2006) que la puissante fusée Atlas V a décollé du Centre Spatial Kennedy, propulsant la sonde à la vitesse vertigineuse de 58.000 km/h.
Décollage de la fusée Atlas V embarquant la sonde New Horizons
Prévu initialement pour mardi 17 janvier, le lancement à une première fois été reporté de 24 heures en raison d'un vent trop fort sur le pas de tir en Floride. Mercredi, c'est une tempête dans le Maryland ayant provoqué des coupures électriques dans le laboratoire de pilotage de la mission qui a contraint à un nouveau report.
A peine 9 heures après son lancement, la sonde doit dépasser l'orbite de la Lune. Elle est en route en direction de Jupiter, qu'elle croisera dans 13 mois et dont l'énorme force gravitationnelle donnera une impulsion permettant à New Horizons d'atteindre la vitesse record de 75.000 km/h. Pluton, la dernière planète du Système Solaire à n'avoir encore reçu la visite d'une sonde, sera atteinte dans 9 ans. La mission pourrait ensuite se poursuivre par l'étude de la ceinture de Kuiper, aux confins de notre Système Solaire.
Source : www.techno-science.net
#129
Posté 20 January 2006 - 22:02
tres interressant sinon ça va toi?La sonde New Horizons en route pour Pluton
Après deux reports successifs, la sonde New Horizons a entamé ce jeudi son chemin vers les confins de notre Système Solaire. C'est à 20h00 heure de Paris (jeudi 19 janvier 2006) que la puissante fusée Atlas V a décollé du Centre Spatial Kennedy, propulsant la sonde à la vitesse vertigineuse de 58.000 km/h.
Décollage de la fusée Atlas V embarquant la sonde New Horizons
Prévu initialement pour mardi 17 janvier, le lancement à une première fois été reporté de 24 heures en raison d'un vent trop fort sur le pas de tir en Floride. Mercredi, c'est une tempête dans le Maryland ayant provoqué des coupures électriques dans le laboratoire de pilotage de la mission qui a contraint à un nouveau report.
A peine 9 heures après son lancement, la sonde doit dépasser l'orbite de la Lune. Elle est en route en direction de Jupiter, qu'elle croisera dans 13 mois et dont l'énorme force gravitationnelle donnera une impulsion permettant à New Horizons d'atteindre la vitesse record de 75.000 km/h. Pluton, la dernière planète du Système Solaire à n'avoir encore reçu la visite d'une sonde, sera atteinte dans 9 ans. La mission pourrait ensuite se poursuivre par l'étude de la ceinture de Kuiper, aux confins de notre Système Solaire.
Source : www.techno-science.net
non,plus serieusement la culture ne nuit pas meme si a 22 h00,la nuit est tombée sur les cultures
#130
Posté 20 January 2006 - 22:15
Attention toi! Si tu m'embêtes trop je vais retourner travailler mes cours d'astronomie
#132
Posté 20 January 2006 - 22:19
#134
Posté 20 January 2006 - 22:23
Pluton, la dernière planète du Système Solaire à n'avoir encore reçu la visite d'une sonde, sera atteinte dans 9 ans. La mission pourrait ensuite se poursuivre par l'étude de la ceinture de Kuiper, aux confins de notre Système Solaire.
ca va 9 ans c pas long !! va falloir etre patient !
j'espèreque la nasa a confiance en sa sonde !!
#135
Posté 20 January 2006 - 22:30
Tiens d'ailleurs elle ne vont pas tarder à sortir du système solaire Elles sont à environ 14 milliards de km de la Terre.
#136
Posté 26 January 2006 - 17:53
[26/01 - 15h03]
Dession d'artiste représentant la planète OGLE-2005-BLG-390Lb et son étoile.
Une nouvelle planète similaire dans sa conformation à la Terre a été découverte par un groupe d'astronomes grâce à un réseau de téléscopes répartis dans le monde, a annoncé l'observatoire européen austral (ESO), depuis son siège de Santiago.
La nouvelle planète baptisée OGLE-2005-BLG-390Lb, tourne en orbite autour d'une étoile rouge cinq fois moins grande que le soleil, située à environ 20.000 années lumière, pas très loin du centre de la Voie lactée.
La planète ressemble à la Terre notamment par sa taille et sa composition chimique, a indiqué Stéphane Brillant, un astronome français de l'ESO. "En termes de masse, elle est plus proche de la Terre que de toute autre planète. A son centre, elle est formée de roches, ce qui la rend aussi semblable. Elle n'est pas identique à la Terre mais nous sommes plus proches qu'avant".
"La recherche d'une deuxième Terre a été le moteur de nos investigations et cette découverte nous permet de faire un grand saut en avant puisque c'est la planète la plus similaire à la Terre connue jusqu'à présent", a renchéri l'Allemand Daniel Kubas.
La planète OGLE se trouve trois fois plus loin de son étoile de référence que la Terre du soleil et a besoin de 10 ans pour en faire le tour. La température à sa superficie est d'environ -220 degrés celsius.
"OGLE est la troisième planète extrapolaire découverte grâce à la micro-optique", a indiqué Jean-Philippe Beaulieu, un autre astronome français.
L'ESO (European Southern Observatory), créé en 1962, est l'organisation européenne de recherche astronomique dans l'hémisphère sud. ESO est soutenue par 11 pays et opère au Chili sur deux observatoires situés dans le désert d'Atacama, le plus aride au monde.
Source : AFP
#137
Posté 27 January 2006 - 13:40
Sedna : découverte d'une nouvelle planète dans le système solaire ?
Par Sébastien Collignon - Futura-Sciences, le 15/03/2004 à 23h14
La NASA a annoncé aujourd'hui la détection de 2003VB12, le premier objet du Nuage d'Oort, découvert à partir du télescope Samuel Oschin. Spitzer a bien été utilisé pour observer l'objet en question, mais sans succès. Cet objet, le plus distant tournant autour du soleil, est presque aussi grand que Pluton. Il est situé à une distance équivalente à trois fois la distance entre Pluton et notre étoile.
Situé dans un espace estimé vide par les astronomes, celui-ci est plus rouge et plus lumineux que n’importe quel objet du système solaire. Les scientifiques n’ont pas encore déterminé la raison de ces caractéristiques uniques. Il pourrait posséder une petite lune. Le mot planète est même utilisé pour le qualifier !
crédits : Nasa
Les scientifiques ont commenté : " il n’y a rien de comparable à cette planète dans le système solaire ". L’objet qui a été catalogué «2003 VB12 » possède déjà le nom officiel de Sedna. Sedna est la déesse de la mer chez les Inuits.
L’union astronomique internationale devrait approuver le nom d’ici peu. Certains scientifiques influents considèrent que cet objet ne devrait pas recevoir le statut de planète. Pluton n’aurait jamais dû recevoir le nom de planète du fait que beaucoup d’autres objets ronds, dont certains assez considérables, voguent après l’orbite de Neptune. Pluton a une taille légèrement supérieure à Sedna (2274km contre 1770 Km).
Sedna pourrait être l’astre le plus large qui orbite après Pluton dans le système solaire. Mais d’autres observations doivent être réalisées pour confirmer cette information.
Sedna est à une distance approximative de 13 milliards de km soit une distance de 86 unités astronomiques (UA) par rapport au soleil. Pluton est située à une distance moyenne de 38,5 UA.
Les observations effectuées depuis la découverte de Sedna en novembre 2003, ont permis de déterminer que cette dernière suivait une trajectoire très elliptique.
Les scientifiques pensent que, comme Pluton, Sedna pourrait provenir de la ceinture d'astéroides de Kuiper. Ces objets auraient été poussés par la gravitation des planètes géantes pendant 4,6 milliards d’années, âge actuel du système solaire.
La composition de Sedna est encore inconnue mais on estime qu’elle est composée principalement de glace et de roche. Cependant, Sedna est presque aussi rouge que Mars. La raison de cette couleur n’a pas été déterminée actuellement.
Sedna une planète ?
La découverte de Sedna est cependant à considérer avec un certain recul. Certes, l'objet est le plus gros détecté depuis la découverte de Pluton en 1930, d'un diamètre de 2300 km, mais sa considération en tant que planète est-elle bien sérieuse ?
En octobre 2002, un autre objet de diamètre plus petit avait été découvert. Baptisé Quaoar, il fait parti, comme Pluton, des objets de la Ceinture de Kuiper. Pluton et Quaoar seraient ainsi plus semblables à des comètes ratées, des mondes glacés dont le nom de planète est très discuté au sein de la communauté scientifique. Ils sont considérés officiellement comme des objets de la ceinture de Kuiper (des KBO) mais Pluton cumule également le titre de planète grâce à son diamètre plus important que Quaoar.
#138
Posté 02 March 2006 - 13:59
Futura-Sciences, le 01/03/2006
Grâce aux observations du satellite XMM-Newton de l’ESA, les astronomes viennent d’être témoins d’un événement aussi rare qu’inespéré : la collision d’un pulsar avec un anneau gazeux entourant une étoile voisine. Cette traversée, qui a vu le pulsar plonger à l’intérieur de l’anneau, a illuminé le ciel de rayons X et gammas.
Aux yeux des scientifiques, cette observation devrait permettre de mieux comprendre l’origine et le contenu des émissions périodiques des pulsars, qui demeurent toujours un mystère...
Un pulsar (Crédits : NASA)
Un système singulier
Le pulsar est une étoile à neutrons très dense, en rotation très rapide, dont le cœur contient une masse équivalente à celle du Soleil, condensée dans une sphère de seulement 20 kilomètres de diamètre. Celui qui a été observé par l’équipe d’astronomes répond au nom de PSR B1259-63, et émet uniquement des impulsions radio. Il gravite autour de l’étoile SS 2883, brillante et visible des astronomes amateurs, située à 5 000 années lumières. Cette étoile, de type Be, a la spécificité d’être plusieurs fois plus massive que notre Soleil, et de présenter une vitesse de rotation très rapide. Elle est entourée d’une enveloppe ténue de gaz qui forme un disque autour de l’équateur, et qui émet des rayonnements.
« En dépit de nombreuses observations, la physique des impulsions électromagnétiques des pulsars reste une énigme », avoue Masha Chernyakova, de l’Integral Science Data Centre, en Suisse. « Ici, nous avons eu la rare opportunité de voir ces impulsions entrer en interaction avec un vent stellaire . »
Le pulsar 1259-63 est en orbite autour de l'étoile SS 2883, brillante et visible des astronomes amateurs (Crédits : ESA)
Deux plongeons en l’espace de quelques mois
Le pulsar a plongé à deux reprises dans l’anneau de l’étoile Be au cours de son orbite elliptique, décrite en 3,4 années. Cependant, ces deux plongeons n’ont été séparés que de quelques mois, et sont intervenus juste avant et après le périastre (le point de l’orbite d’un objet céleste gravitant autour d’un astre, pour lequel la distance des deux corps est minimale). Ces deux traversées ont engendré un grand nombre de rayons X, que le satellite XMM-Newton a pu détecter, et de rayons gammas.
« Pendant la majeure partie de l'orbite, les deux sources de rayons X sont relativement pâles, et il est par conséquent impossible d’identifier les caractéristiques précises des impulsions du pulsar. Mais, quant les deux corps sont proches l’un de l’autre, ils commencent à faire des étincelles », précise Andrii Neronov, membre de l’équipe.
Le satellite XMM-Newton observe les émissions de rayonnement X (Crédits : ESA)
L’observation soulève des interrogations
En suivant au jour le jour l’apparition et la disparition des rayons X et gammas, à l’aide des satellites XMM-Newton et du télescope HESS (High Energy Stereoscopic System), les scientifiques ont pu déterminer que les impulsions du pulsar sont responsables des rayons X observés, dans la gamme d’énergie comprise entre 10 MeV et 100 MeV. Cette valeur est 1 000 fois inférieure au niveau d’énergie (100 TeV) que les chercheurs s’attendaient à mesurer. D’autre part, l’origine des rayons gammas ne semble pas être celle escomptée. Si tous ces résultats sont encore un peu flous, l’équipe a expliqué qu’elle était justement en train d’étudier le sujet, et que les conclusions ne tarderaient pas à arriver.
Comme l’ont déclaré à juste titre les membres de l’équipe, ce système semble le plus à même d’apporter des réponses aux nombreuses questions que soulève l’étude des pulsars. En tout cas, c’est la première fois que des astronomes peuvent observer leurs pulsations avec autant de détails...
Un pulsar et son étoile compagnon (Crédits : NASA)
Source : Futura Sciences
Puisse cela vous passionner autant que moi
#140
Posté 04 March 2006 - 09:50
Titan : le mystère de son approvisionnement en méthane enfin percé ?
Futura Science, le 02/03/2006
Le mystère qui entoure l’atmosphère saturée en méthane de Titan vient peut-être d’être percé par une équipe de scientifiques des universités de Nantes et de l’Arizona. En effet, de leur étude des données de la mission Cassini-Huygens, publiée dans l'édition de mars du journal Nature, il ressort que la célèbre lune de Saturne aurait connu trois épisodes majeurs dans son passé, qui auraient permis le réapprovisionnement en méthane de son atmosphère.
Selon une étude récente, Titan aurait connu trois épisodes majeurs dans son histoire,
qui auraient permis le réapprovisionnement de son atmosphère en méthane
(Courtesy of Christian Waldvogel's )
Titan ressemble comme deux gouttes de méthane à la Terre
14 Janvier 2005. Souvenez-vous : au terme de 2 heures et 28 minutes de descente dans une atmosphère brumeuse et tumultueuse, la sonde Huygens de l’ESA atterrissait sur Titan. Au cours de sa titanesque descente aux enfers, elle délivrait des clichés d’un monde ressemblant singulièrement à la Terre, avec des paysages glacés et des preuves d’une activité fluviale intense. De plus, au contact du sol, elle réchauffait la surface et provoquait une évaporation de méthane.
Les instruments embarqués de la sonde avaient ensuite permis d’affirmer que Titan recelait en son sein de grandes quantités de méthane, à l’état solide et liquide, et que son atmosphère en était également saturée. Les scientifiques avaient alors imaginé que cet hydrocarbure, présent dans le sol et tombant sous la forme d’une pluie orangée, aurait pu façonner le visage de Titan, en y creusant un vaste réseau de canaux et de rivières.
La descente de Huygens sur Titan : 3 parachutes, 2 heures 28 minutes de descente
(Crédits : ESA)
Des réapprovisionnements réguliers en méthane ?
Subsistent les interrogations soulevées par la présence d’un cycle de méthane sur Titan, semblable au cycle hydrologique sur Terre. En effet, il est communément admis que, au cours de son histoire, l’évaporation du méthane présent à la surface n’a pas été suffisante pour pouvoir alimenter en permanence l’atmosphère. D’autant plus que, selon les équipes de chercheurs de Nantes et de l’Arizona, les rayonnements du Soleil décomposent le méthane au bout de plusieurs dizaines de millions d’années. Ainsi, si on n'ignorait pas qu’au cours de ses 4,5 milliards d’années d’existence, l’atmosphère de la lune de Saturne avait dû être régulièrement « alimentée » en méthane, on ignorait quels phénomènes avaient permis ce réapprovisionnement.
A partir des données de la mission Cassini-Huygens, les équipes de recherche ont découvert qu’après la formation de son noyau rocheux et de son manteau, Titan a connu une libération massive de méthane dans son atmosphère. Cette première éjection aurait été permise grâce à l’ammoniaque, qui aurait agi comme un anti-gel, à la chaleur des résidus de formation, et à l’échauffement par des éléments radioactifs. Une grande partie de ce méthane aurait été réabsorbé dans le cœur de Titan, l’autre partie recomposée avec le diazote, sous l’effet des UV du Soleil et des particules chargées de l’environnement ionisé de Saturne.
Vue d'artiste de la sonde Cassini en approche de Saturne
Un second « réapprovisionnement » se serait produit il y a environ deux milliards d’années : « Le noyau, constitué de roches, a continué à s’échauffer sous l’action des composés radioactifs qu’il contenait, tels l’uranium, le potassium et le thorium. » explique à ce propos Jonathan Lunine, un scientifique pluridisciplinaire ayant travaillé sur la sonde Huygens. « Sur Terre, ces éléments sont concentrés dans la croûte, mais, sur Titan, ils sont profondément enfouis dans la roche. C’est ainsi que le noyau est devenu de plus en plus chaud, et suffisamment mou pour permettre la convection. » Ce serait donc un phénomène de convection, partant des entrailles de Titan, qui aurait fait mincir la couche de glace de surface, et aurait permis au méthane de s’échapper.
Un troisième réapprovisionnement serait survenu il y a environ 500 millions d’années, et serait également la conséquence d’un mouvement de convection à travers la surface glacée de Titan.
A entendre Jonathan Lunine, la lune de Saturne ne sera plus réapprovisionnée : "Titan ne connaîtra plus de tels événements avant des milliards d’années, quand le soleil deviendra une géante rouge et la consumera. Les éjections de gaz cesseront d’ici plusieurs centaines de millions d’années. La photochimie se chargera alors de faire disparaître le méthane de la surface. L’atmosphère se videra de ses aérosols, et Titan présentera un tout autre visage."
Huygens en approche de Titan (Crédits : ESA-D. DUCROS)
Source : Futura Sciences
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