Amis de la prose, bonsoir.
#381
Posté 26 January 2006 - 23:06
#382
Posté 31 January 2006 - 19:08
Vendredi 15 juin
L’été est presque là. J’ai hâte de découvrir le monde. On dit que c’est tellement beau! Bientôt je ferai connaissance avec la nature. Mon cousin le muguet est déjà là, il m’attend. Dans quelques jours, je le rejoindrai
Samedi 16 juin
Aujourd’hui je remarque que ma tige est un peu plus longue. Je dois m’affairer à coudre un à un les pétales de ma toilette pour être prête lors de ma première rencontre avec la vie. Il faut que tout soit parfait.
Dimanche 17 juin
Je commence à entendre le chant du pinson. Ma peau est rose et veloutée. Je serai belle, je le sais. J’hésite encore à me fabriquer des épines, pourtant je devrai en avoir pour me défendre. Oh ! Mais qu’est-ce que j’entends? On dirait de l’eau qui coule. Oui de l’eau. Je naîtrai près d’un ruisseau. Ce sera merveilleux de bavarder avec les grenouilles. Je me promets de belles aventures !
Lundi 18 juin
Je suis encore bien timide et craintive. Je n’ose pas ouvrir mon coeur au soleil. Pourtant, les pétales, qui hier enveloppaient mon corps, se déroulent petit à petit. Je perçois un peu de lumière. Je sens même un petit courant d’air. Enfin, je commence à vivre !
Mardi 19 juin
Le grand jour est venu. Je suis toute parfumée et ma robe est prête. J’attends le premier rayon de soleil pour sortir, car je veux que l’on m’admire sous mille feux... Ah ! que c’est agréable de pouvoir enfin s’étirer Pour la première fois, j’ai besoin de me nourrir. C’est si bon de se gaver de rosée. Je me secoue un peu pour défroisser mes pétales. J’ai horreur d’être mal mise. Je dois faire bonne impression auprès des voisins, puisque j’habiterai ici dorénavant
Mercredi 20 juin
Je laisse mon regard fureter aux alentours. Bien installée je vois tout ce qui se passe. Mesdames Tulipe à gauche, Monsieur Coquelicot près d’elles en habit de laquais et Mesdemoiselles Jonquille en pleine causerie, que le vol d’un colibri interrompt. Derrière moi j’aperçois le petit ruisseau que j’avais entendu avant ma naissance... Il chante doucement, berçant les quenouilles aux corps fragiles. Quel grand bonheur que de pouvoir profiter de tout cela !
Jeudi 21 juin
On fête aujourd’hui l’arrivée de l’été. Tout le monde est heureux. Les cigales s’en donnent à coeur joie, interprétant leur plus beau concerto. J’avais tellement entendu parler des papillons ! Je peux les voir maintenant. Leurs ailes se déploient sur ma corolle comme un immense parasol. En passant près de moi, un couple de mésanges me salue et me souhaite la bienvenue. Je suis terriblement excitée ! J’aimerais glisser sur un arc-en-ciel...
Vendredi 22 juin
J’ai aujourd’hui quatre jours. Du petit bouton que j’étais, je suis devenue une rose accomplie. Lorsqu’une abeille frôle mes pistils, je frissonne. Je nourris de mon suc le roi Bourdon qui me fait la cour. Madame l’Araignée me parle de la pluie et du beau temps. Elle a promis de me tisser une toile pour me protéger des fourmis. Je les aime bien, mais quand elles escaladent mon dos, cela me chatouille. Je trouve ça gênant de me trémousser devant tout le monde...J’ai maintenant plusieurs amis
Samedi 23 juin
Ce matin, le roi Bourdon m’a dit que j’étais jolie. Après son départ, j’ai voulu voir s’il avait raison...C’est vrai, je suis belle. Le chant du ruisseau me l’a confirmé. J’ai vu mon image dans l’eau claire. J’ai découvert ma beauté de fleur. Je voudrais toujours rester ainsi. Pourtant...
Dimanche 24 juin
Je me suis réveillée avec l’aurore et je suis un peu triste. Je ne sais pas si c’est à cause de l’orage qui a détrempé ma jupe de soie, mais j’ai le coeur gros. Je devrais pourtant être heureuse, car je crois que j’aurai bientôt une petite soeur. Notre bon père le rosier porte un petit bouton couleur d’amour. Jour après jour, je le verrai se métamorphoser. J’aimerais bien pouvoir assister à sa naissance...
Lundi 25 juin
Je me sens vieillir. Mon corps est devenu trop lourd. Moi qui étais si enjouée et si gaie, je suis devenue lasse et mélancolique. C’est dommage de ne plus profiter du chaud été.
Mardi 26 juin
Je ne suis plus aussi jolie que je l’étais. Mon manteau commence à se froisser. Je courbe l’échine. Mon coeur est tout recroquevillé.
Mercredi 27 juin
Bientôt, mon petit bouton écarlate éclora. Il est une grande joie pour moi. Tout ce que je souhaite, c’est de pouvoir le voir devenir ce que j’ai été. Si seulement ma vie pouvait tenir encore un peu...
Jeudi 28 juin
Tous sont réunis autour de moi. J’ai dix jours ce matin. Je sais qu’ils sont là à me veiller pour la dernière fois. Je vais bientôt m’endormir et retourner d’où je viens. Mes pétales se déposeront un à un sur l’épais tapis de mousse et mon corps tombera, emportant le peu de vie qu’il me reste. Ce cher roi Bourdon est venu me dire adieu dans son beau costume de velours doré. C’est avec tendresse qu’il a frôlé mon coeur de ses antennes. J’ai beaucoup de peine, mais une chose me console. Mon petit bouton d’amour est devenu une reine dans le chaud soleil de ce matin magnifique. Elle prendra ma place auprès de tous mes fidèles amis, même si je sais qu’ils ne m’oublieront jamais. C’en est maintenant fait de ma belle vie. Je suis écrasée sous le poids de mes dix jours. Voilà, c’est fini, je ne suis plus qu’un beau souvenir et une image endormie à jamais dans le lit accueillant du petit ruisseau...
Sylvie Granger*.
#383
Posté 01 February 2006 - 08:48
Soudainement, le garçon trébuche et ressent une douleur aiguë qui le fait crier: "Ahhhhh !"
Surpris, il entend une voix venant de la montagne :
"Ahhhhh !"
Rempli de curiosité, il crie :
"Qui es-tu ?"
Mais la seule réponse qu’il reçoit est :
"Qui es-tu ?"
Ceci le rend agressif et il crie :
"Tu es un lâche."
Et la voix lui répond :
"Tu es un lâche."
Il regarde son père en lui disant :
"Papa qu'est-ce qui se passe ?"
"Mon fils réplique l'homme, écoute bien ceci."
Alors il crie :
"Je t'admire."
Et la voix répond :
"Je t'admire"
Le père crie de nouveau :
"Tu es merveilleux."
Et la voix répond :
"Tu es merveilleux."
Le garçon est surpris, mais il ne peut pas comprendre encore ce qui se passe.
Alors le père explique :
"Les gens appellent cela l’écho mais en réalité c'est comme la vie.
La vie te renvoie toujours ce que tu lui donnes.
La vie est un miroir de tes actions.
Si tu veux plus d'amour, donne de l'amour.
Si tu veux plus de bonté, donne de la bonté.
Si tu veux plus de compréhension, donne de la compréhension.
Si tu veux que les gens soient patients et qu'ils te respectent,
donne patience et respect.
Cette règle de la nature s’applique à tous les aspects de la vie."
#385
Posté 01 February 2006 - 22:03
Mon ventre gargouille...
Je vient de peter...
AAH j'ai trop envie de chi**..!!
LOl mdr dsl j'ai pas put m'empecher! lol
#386
Posté 15 February 2006 - 13:56
Ne la perdent pas de vue.
Tu es ce que tu es, jeune fille, il est temps.
Lève-toi et fais ton devoir !
Ce n'est pas facile de te suivre avec tout ce vent,
Avec ce coeur blessé.
Tes yeux recherchent-ils une partie de toi qui serait quelque part devant toi ?
Mais je peux entendre les battements sourds de ton coeur triste...
Il crie !
Je dis juste que le néant avec l'aube,
Peut toujours changer le destin de la vie.
Ne te trompe pas, jeune fille, il est temps.
Tu n'as pas à être mortifiée ou avoir honte.
Charge au loin !
Laisse le passé derrière toi et traverse le feu en te tenant prête à mourir.
Ferme les yeux, ton coeur qui bat essaye de sortir du brouillard,
Errant sans savoir où il est, toute la journée.
Il n'existe aucun monde sans douleur.
Je veux seulement le toucher, le protéger.
Je regarde le coucher de soleil teinté de rouge.
Regarde simplement au combien ce monde est beau.
J'ai découvert une nouvelle face de ma personnalité durant cette rencontre.
Commençons une nouvelle journée.
Alors le ciel se teintera de rouge,
Quand cela arrivera, j'irais de l'avant en donnant le meilleur de moi-même.
Les personnes que j'ai laissé derrière moi et les choses qui ont été perdues,
Disparaîtront avec les souvenirs du passé.
Force passionnée et inébranlable...
Faiblesse passagère ou hésitante...
Au final, rencontreront le même destin.
Ces jours ordinaires écartent ces nuages pourpres,
Laissant apparaître le soleil au-dessus de ce monde ensanglanté..
Je flotte dans le vent, traçant mon propre chemin.
Les sentiments oubliés... Les rêves qui s'affermissent...
Tout ce qu'il me reste à faire est d'accomplir moi-même cette mission.
#387
Posté 15 February 2006 - 13:59
#388
Posté 20 February 2006 - 17:40
Lorsque sa raison déraisonne
Un tronc aux branches hagardes
Deux profonds trous noirs qui regardent
En ce monde qui dérape un peu plus chaque jour, cette civilisation qui prône l’exclusion comme une fatalité sans solution, sur cette planète saccagée par les efforts de peu - scrupuleux, alors qu’il reste heureusement maints espaces pratiquement inviolés ou protégés par de preux chevaliers défenseurs de Dame Nature, je passe mon chemin sous les pleurs de mes contemporains, sous les rires des mieux nantis.
Beauté d’une montagne, d’une mer en furie, du gonflement d’un nuage roulant d’est en ouest, du martèlement d’une pluie tenace qui lave les sols, senteurs éphémères poussées par les brises extirpant de la forêt lointaine des relents de mousses, de fougères, de sèves et de feuilles mourantes redonnant la vie. Je crie à l’horizon, rotondité féminine de Mère Terre, mes envies de promenades, de découvertes et de solitude. Au couchant, alors que pointe l’éclat frétillant de la première lointaine épinglée dans le drap sombre du ciel, j’ai envie de croire aux miracles, aux aides providentielles, à cette grande civilisation sœur, toute de sagesse, venue nous enseigner calme, retenue, sérénité et réflexion.
Coule larme au coin de mon œil illuminé par le grandiose spectacle de cet univers étincelant qui semble regarder attendrit notre belle planète, petite perle bleuté nimbé de la lumière sournoise d’un soleil palpitant.
Que reste t il à l’homme
Lorsque sa raison déraisonne
Sous les coups rageurs et déments
Un nuage de gaz étincelant
#389
Posté 20 February 2006 - 18:21
Que l'amour semble fuire,
Je me demande s'il faut mourrir
Ou refouler ces pensées assassines.
L'ombre de l'échec plane,
Le gout amer de la deception
En mon être fait irruption,
Vais m'écraser contre un platane?
Amour vivant si loin de moi,
Pourtant si proche en mon coeur.
D'avoir aimé trop je garde la douleur,
Merveilleuse image je conserve de Toi.
Te garder sera un lourd défi,
Mais si tu y crois alors nous vaincrons
Peur, doutes, le passé et les hésitations,
Afin de repartir et mêler nos vies.
Doutez que le soleil n'accomplisse son tour,
Doutez que la vérité ne soit menteuse infâme,
Mais ne doutez jamais de mon amour.
#390
Posté 20 February 2006 - 18:22
#391
Posté 21 February 2006 - 02:23
Les oiseaux se cachent et regardent le ciel en silence
Observent de leurs nids les brûlures, les cris, les incendies
Ne parvenant plus à masquer, de leurs chants, le bruit de la souffrance
La raison ne parvient plus à faire entendre sa voix
L’horizon s’assombrit des âmes qui ont perdu la foi
La foudre et le tonnerre sont devenus les seuls rois
De ce chaos qui détruit tout ce en quoi je crois
La pluie autrefois caressante est devenue cinglante
Le soleil bienfaisant qui réchauffait le cœur
Le vent assez puissant pour protéger le bonheur
Sont devenus soldats dans une bataille sanglante
La liberté a un prix qu’il faut être prêt à payer
Si tu ouvres la porte pour libérer l’oiseau prisonnier
Regarde bien autour de toi afin de t’assurer
Que le chasseur, tapi dans l’ombre, ne pourra pas le tuer
Celui qui dépose la bombe, qui détruit le passé
A-t-il le droit d’en souffrir ou doit-il juste oublier
Qu’à l’endroit où il se dresse se trouvait un chemin
Et que par son geste il n’en reste plus rien
Seul vestige de son histoire passée
Une larme sur sa joue qui dans son cou vient se noyer
Même les nuits les plus noires et dépourvues d’étoiles
Finissent par laisser la place au renouveau de la vie
Et même si dans ce champ de ruines un jour repoussera une fleur
Même si la noirceur de l’horizon redeviendra lumière
Même si chaque être humain peut conserver un morceau de son cœur
La destruction engendrée gardera le goût amer de l’échec
Si demain, à ton tour, tu tiens une bombe entre tes mains
Demandes toi si le renouveau qui naîtra de ses cendres
Te guidera sur un autre chemin
Où te ramènera sans fin devant le cratère de sa puissance
#392
Posté 21 February 2006 - 10:17
Zhornette
Je n'ai jamais répondu dans ce sujet, mais là....
J'ai les yeux imbibés de larmes
Et, dans la poitrine, le coeur affreusement serré.
Tant de douleur me désarme.
T'accompagnent mes pensées.
Courage !!!!
#393
Posté 21 February 2006 - 14:06
Qui s’épanche
Seule et sans arme
Noire ou blanche
Sinon le mauve d’une larme
Sur page blanche
Que sait-on de sa faiblesse
De son nulle part
De l’anonyme qui confesse
Un contre soir
Le blues de sa tendresse
En purgatoire
Que sait-on du clair obscur
Qui sanglote ou murmure
Comme une faute d’orthographe
Osant dévoiler son panache
Que sait-on
Du bête à pleurer
Au tragique à rire
Sinon
Le tronqué de nos regards
Sous des néons blafards…..
#394
Posté 21 February 2006 - 17:38
Et les membres agités à l’air libre fichus
Et le corps et la tête par la douleur issus
Etre un être, être un nouveau venu
Chancelant et fiévreux bataillant contre l’inéluctable
Tendant vers l’espoir deux grands yeux vidés de vigueur
Cloué au champs des temps passés telle pointe en une table
Trop inutile et trop vieux pour n’être autre que lueur
Et au milieu, coule et file comme photons
Les instants de la vie inscrits si peu profond
Qu’ils deviennent rapidement illusions
Miroir aux alouettes, désillusions
Ecoutez petits dont les jours semblent longs
Le grand-père arrivé à la fin du voyage
Qui répète chaque jour telle oraison
La vie passe vite, elle n’est qu’un mirage.
J’ai croisé ce Grand – père et son regard vitreux, la moustache sèche et jaunie, le cheveu perdu dans la luisante calvitie, les deux mains appuyées sur la vielle cane. Si ses mots brefs et chevrotants ne pouvaient dresser encyclopédie, son regard visant l’horizon m’a beaucoup appris.
Il s’est éteint en un sommeil d’octobre, gardant avec lui secrets, fantasmes, envies, serrant un peu plus sur son corps la cane son amie, celle des chemins de promenade sous le soleil hardi.
Paix à toi vieil homme à la peau tannée, je garde en moi ton regard, ton souffle et tes silences appuyés et qui sait si dans quelques temps de cela, je ne serai pas comme toi assis sur la vieille chaise paillée, jetant le regard par la fenêtre pour me souvenir des balades d’antan.
Cercle de la vie, tour après tour, chacun se présente à la vie dans le but unique de la quitter un jour. Sachant cela, pourquoi faire tant de mal autour de soi au lieu de porter aide, d’offrir à l’autre un sourire, une main salutaire ou simplement de le laisser mener sa vie sans interférence ?
#395
Posté 05 April 2006 - 22:19
Je m'étais dit qu'en créant un post spécifique pour ce genre de publication, on préserverait la joie de vivre de ceux qui voudraient s'en priver ! Mais comme je ne sais pas si c'est une excellente idée, je poste ici en attendant.
Voilà donc un texte en prose, tres court que j'ai écris le 19 janvier de cette année. J'ai tiqué sur le jeu de mot entre "Amor" et "à mort". Finallement, j'ai tenté de l'exploiter rapidement.
Amor, à mort...
Quatre à quatre je sème les mots de mes maux. Ceux qui font souffrir le jour et sourire la nuit. Ceux qui vous transcendent quand vous apercevez au loin le soleil s'en allant.
Amor, Amor... Qui me retient ? Comme par une bénédiction sacrée, j'ai prit deux gélules de valériane avalées avec une dizaine de gouttes de passiflore. Le téléphone aurait pu tinter vitam eternam m'anoncant les mauvaises nouvelles, c'est autant de fous rires que j'aurais eu.
La vie est triste et belle à la fois, tendre et chienne elle me noie. Elle me noie de mes rires à mes larmes et je ne sais plus pleurer, ni pourquoi rire, alors à défaut je ris pour ne pas pleurer.
Amor, Amor... belle utopie d'une vie de gâchis à rechercher ô toi l'Amor, la mort....
Quand me prendras-tu toi l'antéchienne qui me délivrera de l'Amor, par la mort ?
#396
Posté 10 April 2006 - 15:43
Il ne se souvient pas l'avoir été ni l'un ni l'autre. Pensée vacillante d'une petite âme ténue. L'idée de devenir un minuscule moineau sautillant lui fait plisser les lèvres, il ne peut sourire. Aveugle, rien pourtant ne l'empêche de sentir jusqu'à l'extrémité de ses membres noueux, son corps frêle et mou. Il ne lui parvient de lui même qu'un assemblent de chair sensible. Pâle reflet de l'homme qu'il fût. A présent les rumeurs de l'extérieur ont cessées. Recroquevillé comme un insecte foudroyé par le froid hivernal, il continue d'attendre. Flotter dans le fluide chaud et se laisser porter vers le noir oubli. Plume légère sur le Styx. Ô Monde qui continue de tourner alors qu'il perd la mémoire, cruelle conscience de soi !
Seule la force lui manque pour crier son désespoir. Battant de plus en plus vite, son cœur témoigne de cette injustice. La bouche entre-ouverte la créature chétive lutte pour rester ce qu'elle est. Il espère que la lumière succède aux ténèbres. Il ne serait pas si difficile de ne pas résister et laisser la nature accomplir sa tâche, éternelle.
Après tout, tous ceux qu'il connaît s'y sont résolus. Il ne sera pas le dernier. Mystère de l'existence ?
Le mouvement de la vie entame une nouvelle convulsion, signe que cela approche. Au moins, sait-il lorsque le temps sera irrémédiablement venu. Un ultime regard à ce sur quoi il a laissé une empreinte, ce flux incolore et la chaude couleur. Rien de plus. Si au moins cela pouvait l'accompagner au moment de partir.
Soudain, il l'entend, la douce mélopée aux accents sucrés. Elle l'appelle, l'implorant de venir à elle, Mère de chacun. Le rythme est lent et régulier comme une chute d'eau claire venue des cieux pour l'oindre dans un baptême aux frontières de la vie.
La mesure du chant ralentit à mesure que son pouls s'accélère. Un dernier coup de pied dirigé vers la voix pour prouver sa présence dans cet instant. Il sent que cela vient, désormais imminent.
C'est fait, il ne sait plus. Les souvenirs ont volés en éclats comme du verre se fracassant sur le sol dur de l'inconscience. Qu'est-il sinon un esprit tourmenté par ce pour quoi nous ne sommes jamais apprêté. Mais oublier permet de continuer vers l'issue de façon moins cruelle, l'omission draine la souffrance loin de lui. Être dépouillé ce qui fait de nous des Hommes. Le bourdonnement sourd résonne dans l'immensité liquide. Serrant le poing sur le fin cordon de la vie qui le relie à l'ailleurs. Il n'ose tirer dessus pour ne pas précipiter les choses.
Le long fil d'existence est un appel à rallier la direction qu'il indique. Droit devant, au-delà de la mer obscure. La musique à nouveau ondule, deux fois comme une injonction e plus en plus pressante. Le petit homme chauve et sans dents sent qu'il est temps. Tel un cycle immuable, il fût, il est et sera quoiqu'il arrive. L'après est incertain, mais cela ne peut qu'être meilleur. La source du chant, seule mérite le passage. Le dehors d'où provient la mélopée céleste est-il composé d'un florilège de blancs chérubins et de nuages rieurs ? Et ces petits oiseaux jouant avec les enfants, bien qu'il ne se rappelle pas en avoir vu ni entendu, sont-ce des anges qui l'attendent ?
La faible petite chose rose, les yeux fermés, fixe le bout du fil pâle, porte vers un monde d'espérances ? Il trépigne, bat du pied comme le cheval piaffant au pré. La perte de souvenirs inhibant sa faiblesse, il donne du poing sur la paroi de son isolement. Il est prêt. Languir après son avènement lui pèse mais ne fait qu'amplifier la beauté des merveilles de l'Après à découvrir par la magie de l'impatience. La curiosité qu'il éprouve, toute enfantine, a chassé la peur. L'enfant de ce nouveau monde arrive. Le Fœtus caresse son cordon le rattachant au monde qui lui est promis. La perte de ce qu'il a été lui permet de se lancer vers l'air libre, loin de sa caverne liquide crépusculaire.
Rien désormais ne le retient ici. Il sait ce qu'il reste à faire.
La douce musique alors reprend une ultime fois son ondulation, qui à présent lui est familière. Cette fois au moment du sortir, sa mère l'attend.
#397
Posté 09 May 2006 - 17:15
j'ai pris mon train,
Paris-Rambouillet,
j'ai dormi un brin.
une fois arrivé,
j'en roule un,
un pote pour discuter,
la! jsuis bien.
aprés mangé,
je vais chez Damien
un pote qui vient d'acheter
un R1 !!
la soirée passe entre fou rire et gros son
5 heure de dodo, fo se reveiller,
######! c'est deja le matin,
j'ai l'impression d'avoir rien fait
que je retourne dans le train...
#398
Posté 16 May 2006 - 15:16
Voir en ces lieux désertés
Nul poète, nul poétesse
Et mon cri se prolonger
Je ne reconnais plus les miens
Les amis de diatribes, d’envolées
Les présents, les passeurs de chemins
Les virulents et les délicates animées
Pourquoi donc tant d’éphémères
Pourquoi ce grand vide difficile à combler
Pourquoi absence de mots, de vers
Pourquoi ces rires feutrés
Existe-t-il encore en cette maisonnée
Une douce damoiselle à l’esprit aiguisé
Un noble trublion voulant faire conquête
Battant des verbes à tue-tête
Diantre, fichtre, bigre, bougre
Que né nie si je trépasse
Où sont enfouies vos fougues
Celles qui grisent et parfois agacent
J’aimais le chant des combats
La différence, l’argument pointu
Le refus des uns face à plus fort que soi
Les forums vifs et chaudement tenus
La place est déserte et pleure en mai
Moins prisée peut être qu’en l’an passé
J’ai cru voir tout de même, visages amis
Poindre la plume avec frénésie.
Non, ne pas laisser pilonnes choir
Ne pas attendre chute de toiture
Soleil éteint laisse peur noire
Tristesse tenace telle moisissure
Qui suis-je pour tenir tel propos
Moi qui ne suis ici que par pur miracle
Criant de désespoir à fleur de peau
Mais participant ainsi à la débâcle
Il fut un temps où la plume vive et légère
Je vitupérai avec force et gaîté
Contre un avis contraire
Pour un ami glorifier
Alors me direz vous et vous êtes en droit
Passe ton chemin toi qui aboie
Fais donc preuve d’introspection
Sois le juge en ton giron
Mais en tendant l’oreille
En jetant en arrière un regard
J’y perçois des merveilles
Jetées au fond des placards
Elire domicile en lointaine contrée
Pris à d’autres chats à fouetter
Réduisent mes passages à peau de chagrin
Et m’éloignent un peu plus chaque matin
Le temps passe tel galop d’équidé
Après l’écriture vient le temps de la composition
Et la bande me pousse à nouveau à dessiner
A quand la matière pour sculpter avec passion ?
#399
Posté 16 May 2006 - 20:31
Bien que ce satané tournoi de ba-balle me prenne tout mon temps, je vais essayer de pondre un truc sympa.^^
Sous les étoiles mes larmes brillantes disparaîssent,
Elles chevauchent le vent et ornent le ciel,
Et même si le clair de lune est bloqué par les nuages,
Elles continuent de briller sur moi.
Je déteste les routes droites,
Alors je fuis sans arrêt,
J'ai changé mon envie de fuir en une résolution,
Et je me félicite d'avoir les talons usés.
Le chemin continue d'est en ouest,
Même si le soleil est couchant...
Loin, loin dans la forêt,
Je sens le parfum des fleurs amoureusement,
Si je cherche à travers les visages de tous les jours,
Etonnament je trouverai ton sourire...
#400
Posté 17 May 2006 - 08:58
Où calmement je me repose,
J’entends des raquettes taper,
En écrivant un peu de prose.
J’ai bien lu mon cher Olivier,
Dans tes lignes un appel de détresse,
Que dire sinon que cela m’a peiné,
De ne point y trouver de liesse.
Ici on pouvait lire autrefois,
Des cœurs ardents ou amis sincères,
Des vers ou des chants de joie,
Des appels d’un être pour ses pairs.
De nos jours le calme plat,
Les claviers ne tapent plus,
Il n’y a plus de débat,
Les voix se sont tus.
Mais diantre, que diable ! Où sont passés ces moments affables ? Cet endroit, autrefois peuplé de fiers chevaliers, n’est-il devenu que ruine ? L’ombre d’une époque passée ? Pourtant, en tendant l’oreille, j’entends encore les pichets que l’on pose avec vigueur sur la table après s’être rincé le gosier, trop sec de tant discutailler. N’entendez-vous point ces voix ? Elles parlent de grandes batailles, menées avec fierté, où des hommes et des femmes se sont aidés dans la difficulté, supportés dans la douleur, où ils se sont même aimés….
Aujourd’hui, ce ne sont que visions du passé. Mon cœur saigne, mes larmes coulent sans que je ne puisse les retenir, en me remémorant les grandes tirades, les grands débats menés avec poigne et vigueur dans le respect de l’autre.
Mes amis qui avez disparu, avez-vous fait le meilleur choix ? Peut-être, le destin le dira.
Je m’en vais de ce pas, rengainer ma fière lame dans son fourreau. Je n’ai point de courage restant pour pourfendre quelques brigands.
Puissions-nous nous retrouver un jour, ici même ou sur le champ de bataille éternel….
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