Lorsque le vent souffle en tempête
#1
Posted 07 March 2005 - 14:59
Lorsque le vent souffle en tempête
Dans le grand jardin des amitiés
Il faut que celui qui mène la quête
Use de son don à réconcilier
Pourquoi ne pas se souvenir du temps donné
Pour ne pas vouloir entendre la vie contée
Pourquoi vouloir connaître et se voiler les yeux
Alors que paroles honnêtes sont des dons de Dieu
Croire qu’avis différent est voix de l’ennemi
Pensez que celui qui par amitié pense ce qu’il dit
Devrait plutôt mentir et par un mauvais fruit
Parler à l’ami tel qu’à l’ennemi.
J’ai parfois bien du mal à comprendre les hommes
Celui qui ne fait et ne dit rien ne risque point l’amertume
Point de risque pour lui qu’un vers ne se glisse en la pomme
Et que naisse en son sein la discorde des amitiés posthumes.
Lorsque le vent souffle en tempête
Dans le grand jardin des amitiés
Il faut que chacun relève la tête
Et tende la main avec fierté
Point d’obstination à se faire ombrage
La fierté est des qualités, la plus sage
Si elle est maniée avec raison
Lorsque la tempête entre dans la maison
Alors lorsque deux amis par grand vent de pluie
Donnent raisons aux forces du mal
Un druide sur son bâton prends appui
Et s’en va terrasser le Mal
Si le poids des ans abreuve l’esprit
La jeune pousse est espoir de lendemain
Si l’âge offre une sage vision de la vie
Chacun doit vivre les risques du chemin
Alors amis de longue date, apaisez vous
Ne voyez vous pas l’évidente cause du conflit
Pourquoi gâcher en un tel courroux
Les moments d’échanges par un fruit pourri
Et toi jeune pousse qui demande en miroir
Le conseil d’un ami qui t’offre ses devoirs
Et toi dont l’acquis t’ouvre les yeux si grands
Que tu ne puis prévoir si grand désenchantement
Partant chacun sur un chemin différent
En voulant ne prendre que le meilleur
Vous ne vous écoutez point cela est évident
Et faites de vos propos, montagne de malheurs
Le Druide sur sa pierre plate est bien atterré
Ne pouvant donner raison à l’un ou à l’autre
Il cogite et consulte l’éclat de la Voie Lactée
Espérant ne perdre aucun des deux apôtres
Lorsque le vent souffle en tempête
Dans le grand jardin des amitiés
Que l’esprit de la demeure rejète
De voir l’amitié fractionnée.
Comprendre l’un, soutenir le second
Le vieux Druide fatigué par tant de ventées
Ploie sous le soucis des amis contrariés
Et prie pour que le temps soit plus fécond
Si la mine du dragon s’est faite bien sévère
Si la jeune pousse par excès est trop fière
C’est peut être parce qu’une belle amitié
Etait plus forte qu’indifférente pitié.
J’ai croisé sur la route un palmipède impétueux
Qu’un oiseau de feu avait pris sous son aile
N’est il pas dommage qu’échanges douloureux
Aient eus raison d’un amitié si belle
Par la fenêtre de ma demeure où fuse le verbe
J’ai regardé la clairière toute en herbe
Se tordre à s’enlaidir sous les assauts du vent
Et m’interdire d’aller me promener aux champs
Alors je guète le trait de lumière, la fin de l’ondée
La mort de la tempête, soleil et ciel bleu réconciliés
La victoire de la grandeur sur les petits péchés
La main qui tend la pomme que partage l’amitié
Pourquoi pour mon retour me chagriner ainsi
Je pars quelques temps pour réchauffer mon corps
Et trouve à mon retour grande zizanie
Joutes violentes et profonds désaccords
Quelle est donc la solidité de cette amitié
Qui au gré de quelques rafales est emportée par le vent
Si l’ancien ne peut dire en toute sincérité le fond de sa pensée
Si le plus jeune ne peut par excès s’enthousiasmer.
Par ces temps de tempête incontrôlée
Il faut ne point prendre avis si on n’est pas prêt
A assumer avec maturité réponses à la demande
Faite à celui que l’on quémande
Point n’est ma volonté de donner dans le conflictuel
Reprocher à l’un et à l’autre serait bien aisé
Mais je constate que cette tempête bien réelle
Est une bombe hérétique en notre profonde amitié.
Lorsque le vent souffle en tempête
Dans le grand jardin des amitiés
Que la maturité fustige l’obstination
Et que la paix revienne en notre maison.
#2
Posted 07 March 2005 - 15:25
Tandis que ceux qui portent le poids de la tristesse sont parfois indécis.
On me crucifie et je dois être la croix et les clous.
On me trompe et je dois être le mensonge.
On m'incendie et je dois être l'enfer.
Je dois flatter et remercier chaque instant du temps.
Mon aliment est toute chose.
Le poids précis de l'univers, l'humiliation, la joie.
Je dois justifier ce qui me blesse.
Peu importe mon bonheur ou mon malheur.
Je suis le chevalier-poète.
Peu m'importe si je dois être fustigé
Peu m'importe si je dois être maudit,
Mes convictions étaient et le seront toujours,
Par delà les temps entières et nobles,
Car un chevalier ne jure que par les valeurs,
Qui sont l'essence de sa vie,
Car son coeur ne connait que la vertu,
Qui le pousse a faire dont de soi sans attendre de retour,
Car son épée défend les démunis,
Elle sortira du foureau chaque fois qu'une âme il devra défendre,
Car son bras protège les faibles,
Même s'il doit porter le poids des tourments,
Car sa bouche méprise le mensonge,
La vérité jamais il ne déformera,
Car sa colère déjoue les tours du malin,
Qu'avec ferveur il combattra.
Le chevalier est fier,
Le chevalier brille,
Mais le chevalier pleure par moments,
Du fond de son coeur des larmes de sang,
Mais le chevalier sait quand il est nécessaire,
Se retirer pour ne point gêner.
#3
Posted 07 March 2005 - 15:52
Il méprise ce sentiment
Qu'on souvent les grands
D'être les plus sages
Et il doit bien croire
Que ces mêmes sages
Pronant leur plumage
Perde de vue l'espoir
Alors ne reste à sa jeunesse
Que cette tendre tristesse
De porter seul le poids de ses rêves
Et bravant les vautours
Il y se bat pour ce qu'il croit
Noyant le pessimisme, et vivant d'Amour.
#4
Posted 07 March 2005 - 16:21
Ô combien ardu de garder espoir
Mais sans y croire
Dites-le moi, comment y arriver ?
L’Amour n’est pas affaire de distance
Il est affaire de cœurs
Qui dans leur splendeur
Ont saisi cette chance
La vie est parfois une controverse
Le chemin est bien tumultueux
Alors pourquoi ne pas saisir cette perche
Qui vous fera devenir vieux ?
La vie vous pousse parfois
A faire de sombres choix
Celui de vous enfuir
Pour ne pas devoir souffrir
Alors vous voyant là
Un brave chevalier errant
Sa main vous tend
Et ne vous juge pas
Il vous porte et supporte
Vers un avenir plus clément
En vous raisonne de la sorte
Sur ce qui vous attend
Mais un beau matin
Bonheur retrouvé
Vous allez voir le chevalier
Car vous êtes bien
Et vous lui demandez
Inconsciemment ses conseils
Ne doutant pas que vous venez
De faire là la plus belle des idioties
Le chevalier servant
Aimant les manants tristes
Sors de ses premiers mots
Des paroles pessimistes
Mais vous bravez avec fierté
Et vous défendez votre espoir
D’un jour vous voir
Avec votre dulcinée enlacée
Et à ce brave chevalier
Vous lui faites remarquer
Fièrement, avec fougue
Que rien ne vous arrêtera
Vous avez alors pris conscience
Que de l’Amour ou l’Amitié
L’Amour est toujours la plus forte
Votre choix est fait.
#5
Posted 07 March 2005 - 16:27
La guerre ne profite qu’aux fossoyeurs
Rien n’est plus grand que le pardon des hommes
Fatigués par de futiles échanges atones
Alors quand l’honneur revêt ses atours de mort
Quand la raison disparaît devant de navrantes rages
Quand la simple main tenue tient tête au plus fort
On peut assurer que les temps sont devenus plus sages
En de rares conflits je n’ai trouvé de faute qu’en un côté de la rive
Souvent partis d’insignifiantes conjectures aux accents sordides
Que nuls n’amis ou tierces personnes n’avaient sur le qui-vive
Pressentis, elles balayaient les amitiés les plus solides
Est il si difficile de reconnaître ses torts, de ravaler salive
De dire oui, par bêtise je suis allé trop loin,
Maintenir ses on - dits pour ne pas perde pied sur la rive
Au risque de perdre bien plus encore, c’est certain.
Si je puis être celui qui ravive ce feu en train de s’éteindre
Que Dieu me donne souffle et bras de forgeron
Afin que du soufflet qui rougeoie l’acier ne puisse s’éteindre
Et faire de mes mots gravés l’ultime solution.
Prenez donc le temps en gentils hommes cultivés
D’enterrer fer, hallebarde et hache de guerre
De montrer ce en quoi vous avez mainte fois parlé
Par les temps pluvieux de naguère
Serait il faux d’espérer qu’entre vous deux un jour sonne
L’armistice des braves, la paix des grands hommes
Qu’à défaut d’harassantes flèches empoisonnées
Le temps revienne aux paroles courtoises échangées
Ne profitons pas de la facilité de se découdre
Faisons preuve de maturité et de grandeur
Et faisons de cet épisode le grain à moudre
Afin d’éviter à l’avenir ce malheur
Je sais que cela est bien facile à dire
Plus aisé à dire qu’à faire
Mais j’irai crier à la surface de la Terre
« Suffit », si cela permet de s’en sortir
Alors point n’est besoin d’interpréter mes mots
De disséquer mes paroles, d’envisager mon avis
Je dis, je crie, je hurle que mes propos
Son ceux de votre sincère ami
Faites donc preuve d’un peu de raison
En reconnaissant vous être trop emportés
Et que ne soit pas calculé comme salaison
Le poids de conflit par chacun apporté.
#6
Posted 07 March 2005 - 17:21
Un jour, un chevalier, parcourant plaines et montagnes, croisa une âme perdue, étendue sur le sol, voulant laisser le temps et l’amertume faire leur sale besogne de destruction.
Le chevalier, comprenant la détresse de cette âme égarée, pris sur lui de lui donner un coup de pied salvateur sur son séant.
Mais cette âme recelait d’autres souffrances et la tâche serait bien ardue pour le chevalier que de lui montrer la voie de la lumière. Qu’importe, le chevalier fit en sorte de pousser cette âme du bon coté de la rivière tumultueuse de la vie.
Quand plus tard, la lumière retrouvée, cette âme revint vers le chevalier lui annonçant dulcinée avoir trouvé, le chevalier ne pu que s’en réjouir car derrière chaque grand homme, grande femme se trouve également. Tout chevalier ne peut combattre sans inspiration au combat, sans une muse avoir dans ses pensées.
« Regardez messire, belle lettre m’a-t-on fait parvenir de ma belle. »
« Bien mon ami, que de bonnes nouvelles et que de chemin parcouru depuis notre rencontre. Mon cœur s’emplie de joie pour vous. »
« En effet, messire, je m’en vais lui conter fleurette. Dans quelque temps, belle maison et beau domaine je partagerais avec elle. »
Ces mots firent revenir de vieux et terribles souvenirs en mémoire du chevalier.
« Messire, vous qui êtes un sage parmi les sages, que dois-je faire ? Un amour pur je porte en mon cœur pour cette demoiselle. Je veux qu’elle soit la mère de ma progéniture. Je souhaite finir mes jours à ses cotés. Que dois-je lui dire ? »
« Mon ami, l’auriez-vous rencontré ? »
« Non messire, je n’ai point rencontré ma dulcinée. Mais je crois en l’amour que je lui porte. »
« Cher ami, comment pouvez-vous parler d’amour sans même la connaître ? Parlez-moi d’attirance, de belle tendresse, mais point d’amour. L’amour naît des rencontres, l’amour naît du temps passé entre deux êtres apprenant à se connaître. Vous connaissez son écriture, vous connaissez ses mots. Mais connaissez-vous réellement votre dulcinée ? Que néni ! »
« Comment, messire, pouvez-vous dire que je ne ferai point d’elle ma promise ? Votre langue aurait-elle muée en langue de vipère ? »
« Ni voyez point, mon ami, de tentative de ma part de détruire votre bonheur. Mes paroles ne sont là que pour faire poser un pied sur terre. Vous avez cette fâcheuse habitude de trop croire et trop vite. Et de baisser votre garde facilement. Dois-je vous rappeler la détresse qui fut la votre il n’y a pas si longtemps ? Erreur semblable vous aviez commis. Ne serait-il pas plus judicieux de laisser le temps faire son œuvre ? Rêvez mon ami, rêvez ! Mais sachez main sur l’ancre garder afin de ne pas dériver de nouveau. Qui sait, la bonne fortune qui vous a sourit en me mettant sur votre chemin ne fera peut-être pas la même chose si votre dulcinée décidait de son cœur confier à un autre. »
C’est alors que cette âme commença à vociférer envers le chevalier, disant à qui voulait bien l’entendre que le chevalier avait langue de serpent, qu’il énonçait à tout le monde qu’histoire pareil était impossible, qu’un amour par belle correspondance était impossible.
Le chevalier, blessé, tenta de faire entendre raison à ce pauvre homme qui, il en était sur, délirait de chagrin.
« Mon ami, quand ai-je dit qu’il était impossible de vivre telle histoire ? »
« J’interprète vos paroles ! »
« Serais-je Dieu ? Mon ami, cessez de délirer. Ce sont les paroles des Dieux qu’il faut interpréter. Celles d’un chevalier s’écoutent car il parle sans détour. »
Voyant les choses s’envenimer, le chevalier rebroussa chemin en espérant retrouver dans quelque temps, cet homme qui semblait être devenu aveugle.
Mais le prit-il pour une faiblesse du chevalier ? Le fait est qu’il continua de le harceler avec ses « interprétations ». A tel point que le chevalier décida de prendre monture et dit à celui qui autrefois était son ami :
« Soit ! Dites ce que bon vous semble ! Mais laissez-moi donc tranquille ! Je n’ai point d’envie de croiser le fer avec vous. Un jour vous comprendrez sûrement le fond de ma pensée. Adieu ! »
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#7
Posted 07 March 2005 - 17:36
L'apprenti chevalier s'est amouraché d'une fine et jolie demoiselle, qui, de vous à moi, son coeur à dédié. Bien sûr que l'apprenti chevalier garde les pieds sur Terre, bien sûr qu'il sait ô combien la vie est rude et difficile. Il est déjà tombé de bien haut, et avec l'aide d'un brave chevalier a pu se relever. Mais cette nouvelle dulcinée, il l'a croit sincère et sait que jamais oh non jamais, elle n'irait s'amouracher ailleurs qu'aux frontières de son domaine.
L'avenir parlera de lui-même, et s'il faut encore se battre, tomber et se relever, l'apprenti chevalier se relevera, seul cette fois car il doit apprendre à ne plus faire part de sa détresse pour être plus fort...
Mais si aujourd'hui, l'apprenti chevalier fait son rapport, c'est pour au Draco faire une requête qui le taraude depuis 2 jours déjà. Il demande à celui-ci de bien vouloir tourner la page - et non oublier - sur ces échanges venimeux qui finalement n'ont d'intérêt pour aucun.
Mais plus que tout, l'apprenti chevalier veut faire savoir à son sauveteur que jamais, oh non jamais, il ne pourra oublier ce geste qui sans doute l'a sauvé.
Sur ce, et en attendant peut être parchemin de la réponse du sauveur, l'apprenti chevalier s'en va, main à l'ancre, défendre son domaine, et protéger son Amour.
Oyé !
#8
Posted 07 March 2005 - 18:03
Aujourd'hui, cet apprenti chevalier a prit du recul. Il a deux jours durant médité sur ce qui, de son amitié pour son sauveur, pouvait bien nuire.
L'apprenti chevalier s'est amouraché d'une fine et jolie demoiselle, qui, de vous à moi, son coeur à dédié. Bien sûr que l'apprenti chevalier garde les pieds sur Terre, bien sûr qu'il sait ô combien la vie est rude et difficile. Il est déjà tombé de bien haut, et avec l'aide d'un brave chevalier a pu se relever. Mais cette nouvelle dulcinée, il l'a croit sincère et sait que jamais oh non jamais, elle n'irait s'amouracher ailleurs qu'aux frontières de son domaine.
L'avenir parlera de lui-même, et s'il faut encore se battre, tomber et se relever, l'apprenti chevalier se relevera, seul cette fois car il doit apprendre à ne plus faire part de sa détresse pour être plus fort...
Mais si aujourd'hui, l'apprenti chevalier fait son rapport, c'est pour au Draco faire une requête qui le taraude depuis 2 jours déjà. Il demande à celui-ci de bien vouloir tourner la page - et non oublier - sur ces échanges venimeux qui finalement n'ont d'intérêt pour aucun.
Mais plus que tout, l'apprenti chevalier veut faire savoir à son sauveteur que jamais, oh non jamais, il ne pourra oublier ce geste qui sans doute l'a sauvé.
Sur ce, et en attendant peut être parchemin de la réponse du sauveur, l'apprenti chevalier s'en va, main à l'ancre, défendre son domaine, et protéger son Amour.
Oyé !
#9
Posted 07 March 2005 - 18:05
Quoi de plus surprenant qu’une idylle par la voix des airs et comment cela ne pourrait-il pas interpeller même la plus ouverte des âmes ! Mais questions et points de vues ne sont pas réprimandes et à trop vouloir défendre ses rêves on masque par trop la réalité.
Alors peut être que le Maistre Chevalier aurait dû entourer ses propos et jeune conquérant ouvrir grandes ses oreilles !
#10
Posted 07 March 2005 - 20:38
Un jour, alors qu'il était entrain d'allumer un feu pour y faire griller le sanglier qu'il venait de chasser, un oiseau vint se poser à proximité.
C'était un faucon d'une belle couleur dorée. Mais cet oiseau lui était familier. D'où pouvait-il bien venir?
"Le druide serait-il de retour?" pensa-t-il.
Il remarqua un parchemin accroché à la pate du rapace.
C'était un mot du druide:
"Cher ami,
Je ne sais point ce qu'il s'est passé entre votre ségneurie et l'apprenti chevalier que vous aviez recueilli sous votre protection, mais sachez que je ne prends parti pour personne, ne connaissant que les "on dit" de l'histoire.
Vous avez maintes fois fait preuve de la sagesse qui caractérise l'Ordre de la Demeure de la Verve. Alors, querelle aussi banale vaut-elle telle ire?
Bien à vous,
Duc de Stepquest, Druide des terres d'Autocadre"
Découpant des tranches dans le jarret du sanglier grillé, le chevalier vit de nouveau le faucon doré qui s'aprochat. Cette fois, il se posait sur la garde d'Excalibur, la fière épée du Chevalier Dragon, délaissant ainsi les branches des cerisiers en fleur à cette époque.
Excalibur avait maintes fois été l'extension de son âme, de son bras, de sa main, aidant ainsi le chevalier à défendre les démunis.
"Excalibur, dont la lame a plus d'une fois terrassé mes ennemis, que ferais-tu à ma place?"
C'est alors que le chevalier pris un parchemin et, l'encrier ne faisant pas partie de ses affaires, s'ouvrit la main afin d'y tremper sa plume. Ses écrits n'en auraient que plus de valeur. Il renvoya l'oiseau avec la missive vers son maître.
Le vieux druide faisait les cent pas dans son écritoire en attendant des nouvelles de son ami, le Chevalier du Dragon, quand un bruit le remontat à la surface de ses pensés.
"Diantre! Oiseau de malheur, tu m'as presque fait choir de peur!"
Quand le druide aperçu le rouleau attaché à la patte de son ami à plumes, il se précipita vers ce dernier afin de prendre connaissance du contenu de la missive.
"L'heure est grave..." se dit-il en voyant l'écriture en lettres de sang du chevalier.
"Cher Druide mon ami,
Vous êtes un puit de sagesse sans fin et votre parole vaut pour moi vérité ultime.
Vous devez donc surement avoir raison en disant que ce n'est qu'une banale querelle.
Mais ma fièreté de chevalier m'impose d'exiger une condition non négociable.
Simple d'esprit il faudrait être pour croire que cette histoire sera oubliée car il ne pourra jamais en être ainsi. Sur des évènements de sa vie on ne peut tirer ainsi de trait.
Sachez que quoi qu'il advienne, je ne regreterai jamais mes actes, je ne ferai qu'en tirer des conclusions et enseignements qui ne feront que m'enrichir.
C'est pour celà que, en accord avec mon âme, je suis prêt à tourner la page, à condition qu'on n'en parle plus.
Bushi ni nigon nashi.*
Votre dévoué, Draco Chevalier Dragon."
*"Un guerrier n'a pas deux paroles"
Légendaire code des guerrier japonais, où le repect à la parole donnée est une indispensable qualité...
#11
Posted 08 March 2005 - 11:31
Comment une affaire aussi banale pouvait-elle prendre si grande ampleur ? Cela demeurait un mystère ! Quel vilain vent porteur des miasmes d’une peste maligne, avait il nappé cette noble région de malentendus tels que Maistre et Apprenti en soient arrivés à se jeter de vipères propos et d’agressives paroles.
En massant son front dégarni, le Druide se disait qu’en sa retraite bretonne l’air était plus doux, le chant des oiseaux au levé du jour et la légère bruine matinale bien meilleurs à son équilibre. Pourquoi fallait il toujours que l’âme humaine se tourmente régulièrement, pourquoi était il fréquent de s’entretuer pour des divergences. Pourquoi avis donné devait-il être détourné de ses bases profondes, pourquoi l’amitié ne pouvait-elle pas mettre saveur de rose pour mieux faire glisser les paroles.
Le Druide se leva et par la grande fenêtre en arc de cercle, il contempla l’horizon haché par la cime des grands feuillus. Dans le ciel aux reflets gris parcourus d’un joli rose, des nuages ventrus se déplaçaient lentement à la poursuite de la fin du jour.
Sur la grande table de chêne, parmi les grimoires, les grands livres de la sagesse étaient empilés et finement couverts de poussière. Le Druide prit celui sis en haut de la pile, souffla dessus et l’ouvrit.
Il se souvenait de l’avoir écrit quelques décennies plutôt sous l’égide de son Maistre qui avait imposé le thème ; la fierté. Le sujet était vaste, valorisant mais il ne savait pas comment aborder son mémoire. Alors le jeune Druide fit son baluchon et s’en alla visiter le monde. Il observa beaucoup, écouta énormément et parla peu. Il nota dans un volumineux cahier de voyage les remarques qu’il avait perçues, les expériences qu’il avait vécues et ses sentiments à la volée. Après cinq années de périple, il s’en revint en son gîte pour travailler son mémoire. De temps à autre son Maistre venait consulter son travail, il ne lui disait rien, mais à chaque fois son visage ridé exprimait la surprise puis un léger sourire ponctuait sa visite.
Le jeune Druide était perclus de doutes. Ecrivait-il des sornettes, n’avait-il point fait les bonnes observations, ne savait-il pas tirer les bonnes conclusions ? Fébrile il continua son travail. La grande difficulté était de répondre à la question suivante ; la « Fierté » est elle une qualité ou un défaut ? Il pressentait qu’elle était à la frontière des deux, une recette faite des deux ingrédients finement dosés. Mais où trouver l’équilibre ?
La fierté bien qu’étant un mot féminin semblait coller presque qu’exclusivement à l’homme, du moins il semblait que ce n’était que les hommes qui mettaient se mot en avant pour se justifier. N’était on point homme si la fierté ne conduisait pas nos actes ? Il avait par beaucoup réfléchit à cette question lui paraissant prépondérante. Il en arriva à la conclusion que la fierté était une sorte d’armure plus ou moins hermétique qui contenait les peurs, les instincts, les secrets et les plus inscrites valeurs de l’âme humaine, une sorte de melting-pot de réactions s’entrechoquant au fil du temps et des évènements.
Il remarqua également que la fierté était souvent le paravent interdisant tout retour en arrière et cela lui montra que l’exercice même de la fierté pouvait très souvent être source de conflits et de déraison. Affirmer son point de vue, s’y tenir et ne pas accepter qu’on s’en moqua était un acte fort difficile à maîtriser tant l’incompréhension de l’autre était vive en ce royaume. Les hommes avaient pris l’habitude de parler sans jamais écouter les autres et sans tenir compte de la sensibilité d’autrui.
Ainsi de multiples fois avait il découvert la ire de l’un ou de l’autre, une sorte de jeux de massacre dans lequel chacun ne voulait faire preuve d’un brin d’intelligence. Aussi se méfia t il de cette « Fierté » qui avait de tous temps fait se combattre les hommes. Elle était gonflée d’obstination ridicule et chaque protagoniste en étant convaincu pensait que tendre la main était geste de faiblesse alors qu’il était symbole de grande intelligence, de vertu et de noblesse d’esprit.
En relisant son ouvrage, le Druide s’était rappelé de la semaine passée dans l’attente du jugement de son Maistre. Ne mangeant plus, ne dormant pas, il quêtait l’arrivée de son Mentor par le bout de l’allée des grands cèdres.
Lorsqu’au soir du septième jour, son Maistre avait frappé à la porte, tout tremblant le jeune druide avait ouvert puis attendu avec fébrilité que le verdict tombe.
Quelle ne fut sa surprise de voir son Maistre poser le mémoire sur la table, le regarder avec un petit sourire et lui dire simplement « Oui ! ». Il avait sentit le ciel lui tomber sur la tête. N’allait-il pas lui en dire plus, lui parler de ses erreurs, lui dire les biens de son travail ?
« Tu vois jeune Druide, j’ai lu avec attention ton mémoire et il n’y a rien à en dire. C’est toi qui au fil de ta vie, avec la conscience du temps qui passe, en fonction des évènements qui marqueront ton existence, c’est toi qui sera le meilleur critique de ton œuvre. Où que tu ailles ne te sépare jamais de ce mémoire, lis le et relis le souvent, il sera le bâton de ta vie ».
Aujourd’hui assis devant sa fenêtre, la Druide referma le mémoire, un léger sourire aux lèvres, une pensée pour son instructeur d’antan et bien de la tristesse à l’idée de voir comment la tempête soufflait dans le grand jardin des amitiés.
Dans ce conflit qui opposait deux de ses fidèles amis, après moult parchemins échangés, le plus jeune des deux, l’apprenti chevalier, avait fait le premier pas vers la réconciliation, les paroles lui revenaient en mémoire.
« Mais si aujourd'hui, l'apprenti chevalier fait son rapport, c'est pour au Draco faire une requête qui le taraude depuis 2 jours déjà. Il demande à celui-ci de bien vouloir tourner la page - et non oublier - sur ces échanges venimeux qui finalement n'ont d'intérêt pour aucun.
Mais plus que tout, l'apprenti chevalier veut faire savoir à son sauveteur que jamais, oh non jamais, il ne pourra oublier ce geste qui sans doute l'a sauvé. »
Le message était clair, le jeune chevalier conscient de ce qu’il devait, reconnaissant ses emportements inconsidérés, fort contrarié de la situation, posait genou à terre, mains désarmés en signe de paix. Tout ne pouvait donc que s’arranger.
Mais les propos en retour du Maistre chevalier, par une missive adressé au Druide, n’apportait pas d’exquises nouvelles.
« Cher Druide mon ami,
Vous êtes un puit de sagesse sans fin et votre parole vaut pour moi vérité ultime.
Vous devez donc sûrement avoir raison en disant que ce n'est qu'une banale querelle. Mais ma fierté de chevalier m'impose d'exiger une condition non négociable.
Simple d'esprit il faudrait être pour croire que cette histoire sera oubliée car il ne pourra jamais en être ainsi. Sur des évènements de sa vie on ne peut tirer ainsi de trait.
Sachez que quoi qu'il advienne, je ne regretterai jamais mes actes, je ne ferai qu'en tirer des conclusions et enseignements qui ne feront que m'enrichir. C'est pour cela que, en accord avec mon âme, je suis prêt à tourner la page, à condition qu'on n'en parle plus. Bushi ni nigon nashi.
Votre dévoué, Draco Chevalier Dragon. »
Le Druide ne comprenait pas les propos de son ami, pourquoi exiger condition alors que l’apprenti chevalier portait en ses propos la paix ? Conscient que table rase ne pouvait être faite l’apprenti demandait simplement qu’amicales échanges puissent reprendre leur cours. Certes le Maistre Chevalier acceptait de page tourner, mais encore eut il fallut s’en exprimer directement à l’intéressé.
Le Druide était las de tant de difficultés, le gui était à couper, mais laisser entre ses amis une ombre profonde, il ne pouvait s’y résoudre. Pourtant, au fond de son esprit, l’appel de la forêt de Brocéliande se faisait entendre. Puisque le Maistre Chevalier ne voulait pas tendre la main vers le jeune apprenti, ne devait-il pas lui le Druide constater son échec médiateur et en tirer toutes les conséquences. N’avait il pas droit au repos de l’âme ?
Lorsque souffle la tempête
Dans le grand jardin des amitiés
Le vieux Druide reprends la quête
Vers des chemins de sérénité.
#12
Posted 08 March 2005 - 13:06
En chemin, il espérait que sa missive n'ai pas été détournée de sa destination par un quelconque vil chasseur.
Il se remémorait encore les paroles de son apprentit qui l'avaient blessé au plus profond de son être. Comment ses dires, pourtant emplis d'amitié, avaient-ils put être ainsi déformés et incompris? Mais la page devait être tournée et il le savait.
"File ma fidèle monture, montre ce que scélérité veut dire."
C'est au galop qu'il arriva aux portes de la taverne d'Autocadre.
Il retira son heaume et mis pied à terre puis demanda à son fidèle cheval de l'attendre bien sagement. Ce dernier acquiessa en posant sa tête sur l'épaule de son maître.
De l'extérieur, on pouvait entendre le brouha des voix des clients qui s'entremélaient que le bruit des chopes qui tintaient indiquant que de bonnes gens buvaient de bon coeur festoyant quelconque évènement.
Lorsque le chevalier entra, le bruit disparut comme par magie. Il voulait ne pas être remarqué et passer innaperçu mais tout le monde le regardait.
C'est alors qu'il apreçut l'aprentit au fond de la salle. Se dirigeant vers lui, il lui tendi la main en pensant:
"Tournons la page et n'en parlons plus. Après tout, nous ne sommes que des voyageurs en ce monde, tantôt acteurs, tantôt observateurs et, quand nous disparaîtrons de ce monde en partance vers le grand voyage, seuls amis et famille se remémoreront notre présence en ces lieux"
Tavernier! Sers-moi donc de ton meilleur breuvage, j'ai grand soif et le gosier sec. Et n'oublie pas d'en faire autant pour mes amis.
#13
Posted 08 March 2005 - 13:16
Si vous me cherchez, je suis déjà dehors!!!
#14
Posted 08 March 2005 - 13:18
Et surpris, vit une main se tendre devant son échine courbée. Il leva la tête, et oh ! surprise ! Il vit le rayonnement de sagesse de son maître venu là en ami l'invitant à tourner la page sur cette mésaventure pour aller bâtir un monde meilleur à notre descendance.
L'apprenti chevalier, ému, serra cette main de fer et lui rendit son clin d'oeil. Jurant au fond de lui, que plus jamais il ne ferait de pas déplacés risquant d'éloigner l'Homme sage de lui.
Pour un temps, il a mis de côté sa fierté et a bu jusqu'au petit jour en présence son maître et ami, le chevalier Draco.
Et il n'omet bien-sûr pas d'avoir une pensée pour son ami le Druide qui es certainement le plus sage parmi les sages.
Maintenant buvons !
#15
Posted 08 March 2005 - 14:33
et a bu jusqu'au petit jour
Maintenant buvons !
m'enfin pas trop quand même !
#16
Posted 08 March 2005 - 14:37
et a bu jusqu'au petit jour
Maintenant buvons !
m'enfin pas trop quand même !
Ouais ça ferait ivrogne
#17
Posted 08 March 2005 - 14:57
et a bu jusqu'au petit jour
Maintenant buvons !
m'enfin pas trop quand même !
Ouais ça ferait ivrogne
Et alors ! Il est des choses que l'on se doit de fêter ! Et l'apprenti chevalier doit apprendre à délecter son brave petit palais de ces boissons fortements alcoolisées qui le font toussoter.
#18
Posted 08 March 2005 - 14:58
et a bu jusqu'au petit jour
Maintenant buvons !
m'enfin pas trop quand même !
Ouais ça ferait ivrogne
Et alors ! Il est des choses que l'on se doit de fêter ! Et l'apprenti chevalier doit apprendre à délecter son brave petit palais de ces boissons fortements alcoolisées qui le font toussoter.
#19
Posted 08 March 2005 - 15:05
c'est vrai que vu comme ça, ça change toutet a bu jusqu'au petit jour
Maintenant buvons !
m'enfin pas trop quand même !
Ouais ça ferait ivrogne
Et alors ! Il est des choses que l'on se doit de fêter ! Et l'apprenti chevalier doit apprendre à délecter son brave petit palais de ces boissons fortements alcoolisées qui le font toussoter.
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