Créée en 1949, reconnue d'utilité publique en 1955, La Prévention Routière est une association loi 1901 dont l'objectif est de modifier les comportements pour plus de sécurité sur la route.
Ses principales actions sont l'éducation routière (1,7 million d'enfants formés chaque année), la formation continue des conducteurs et la sensibilisation du grand public.
Quant à la Sécurité Routière, c'est un organisme public qui dépend du ministère des Transports. Elle définit les conditions générales de circulation et en exerce le contrôle. Elle prend en charge la formation initiale des conducteurs (contenu et gestion de l'examen du permis de conduire) et met en place des campagnes de communication à leur destination.
La Prévention Routière et la Sécurité Routière ont un objectif commun : la réduction du nombre et de la gravité des accidents de la route.
Les origines de l'association
1949, création de La Prévention Routière
Piste de La Prévention Routière dans les années 60.
Pourquoi La Prévention Routière naît-elle en 1949 ? Parce que, dans la France d'après-guerre, avec un réseau routier dévasté, un parc automobile en augmentation et une pénurie obligeant la population à utiliser des véhicules peu sûr d'avant-guerre, la question des accidents de la route commence à prendre de l'importance.
D'emblée, l'accent est mis sur l'action locale. Le premier comité départemental ouvre ses portes à Lyon dès 1950. Priorité est donnée "aux actions de formation et d'éducation, sans négliger pour autant le contrôle des véhicules, la mesure des aptitudes du conducteur et le secours aux blessés", précise son premier président, Georges Gallienne.
Seule dans son domaine jusqu'à la création en 1974 de la Direction à la sécurité et à la circulation routières (DSCR) qui dépend du ministère des Transports, La Prévention Routière exerce pendant cette période un rôle de pionnière.
Eduquer et sensibiliser
Elle privilégie l'éducation routière des enfants (rendue obligatoire dans les textes en 1957), grâce à ses pistes, animées par des forces de police et de gendarmerie, et, dès 1952, à des livrets pédagogiques destinés aux enseignants. Elle organise les campagnes de sensibilisation du public et prône déjà la courtoisie au volant ("Concours du conducteur souriant" en 1964).
Mais elle s'intéresse aussi de près aux progrès techniques liés à la sécurité et teste, par exemple, l'efficacité de la ceinture dans son centre de Montlhéry.
En 1956, elle crée la "Semaine nationale de l'éclairage et de la signalisation", qui deviendra européenne l'année suivante.
Elle a aussi contribué à l'établissement par l'Afnor de la liste des 52 points de sécurité, reprise lors de l'instauration du contrôle technique obligatoire.
Militer et combattre
Opération "Mazamet, ville morte", en 1973
En 1973, pour provoquer une prise de conscience, La Prévention Routière propose à la population de la ville de Mazamet (16 000 habitants) - qui correspond au nombre de tués cette année-là - de se coucher symboliquement sur le sol. C'est l'opération "Mazamet, ville morte".
Dans les années 80 et 90, La Prévention Routière milite avec succès pour l'adoption de mesures comme l'apprentissage anticipé de la conduite, le permis à points ou encore le brevet de sécurité routière (BSR). Grâce à ses comités départementaux, elle aide les collectivités locales à assumer leurs nouvelles responsabilités en matière de lutte contre les accidents de la route, découlant des lois de décentralisation.
En 2000, elle pilote un collectif de 13 associations "Arrêtons le massacre sur la route" et se bat en 2002 contre toute amnistie aux infractions au code de la route.
Aujourd'hui, le combat de l'Association continue afin que la France rejoigne les résultats obtenus par les meilleurs pays européens.
Source : Prévention routière
