Quand BMW s’attaque au cas des gros roadsters sportifs, il ne le fait pas à moitié. Le K1200 R est le plus puissant du marché ! D’accord, la France n’est pas concernée (bridage à 100 chevaux) mais quand même, il y a de quoi poser une réputation. Cela fait quelque temps maintenant que le constructeur bavarois montre les signes d’un vent de folie. Ses velléités sportives se confirment avec la K1200 R, moto de la formule de course maison en ouverture des Grands Prix moto. La recette : le nouveau 4 cylindres très compact et puissant apparu sur la version sportivo-GT K1200 S l’an passé est ici placé dans une partie-cycle nue, tout juste soulignée d’un habillage agressif. Une ligne originale et très contemporaine qui met en valeur les solutions techniques de la bête : fourche Duolever, monobras arrière Evo-Paralever intégrant le cardan de transmission. Flatteuse, bien équipée et bien finie, la “ BM ” a trouvé une belle identité. Elle peut lorgner vers les Japonaises sans se faire traiter de copieuse. Au guidon, on trouve certains défauts (boîte bruyante, vibrations), mais quel moteur et quel comportement ! Un vrai rail : la R offre une stabilité démoniaque et son moteur tracte sans répit. Le freinage ABS (option à 1080 €) et le confort très correct achèvent de convaincre, juste avant de découvrir son tarif… A 13.850 euros, la belle allemande fait payer au prix fort ses prestations détonantes.
Présentation du bolide en images


Racée, sophistiquée, la K1200 R en impose dans ce coloris mat anthracite et gris clair métallisé mettant en valeur l’aspect brut de son moteur et de son cadre.

Le double optique asymétrique et la fourche Duolever donnent une identité spécifique à la belle de Munich.

La position de conduite légèrement en avant fatigue en ville mais se prête bien à une conduite agressive sur route.

Facile et relativement maniable malgré une direction qui braque peu, la BMW est assez à l’aise en milieu urbain.

C’est sur route sinueuse qu’elle donne toute sa mesure : prise d’angle généreuse, couple moteur géant et trajectoires au cordeau.

Le petit saute-vent d’origine offre une protection correcte, améliorée par un modèle optionnel plus généreux, mais encore discret.

Fine et bien taillée, la R pèse 211 kilos à sec. Son poids ne se fait pas sentir grâce à un équilibre général soigné.
Source : Nicolas Valeano (Turbo: M6)